Steve au pays du sommeil vermeil 1/7

Publié le par Aplapsie

Ulndi 32 Tembresep

07:00 de la mousse

Tututu, tututu, tututu réveil qui sonne

Je me lève péniblement, mes draps en soie jaune recouverts de canaris turquoise laissent la marque de mon corps sur ceux-ci, je mets un pied par terre et je pose l'autre sur le carrelage fumant. Le réveil sonne toujours, celui-ci ne fait que déblatérer une chanson somnolente faisant l'apagogie des canards nudistes en Article. Je me dirige en marchant comme un crabe devant la fenêtre à laquelle je tire sur la bobinette de Sheila. En s'ouvrant, mes yeux se posent sur le paysage déprimant. Dehors la rue empeste de parfums bon marchés en provenance 'Algovie.

07:30 de la plume.

Je me retourne et marche sur le bouquin qui traine depuis des jours, celui-ci s'exaspère de la poussière qui le gratte depuis des lustres. Je le regarde et je me moque de lui. Pendant ce temps là, la porte de la chambre s'ouvre avec un bruit monumental provoquant l'arrêt cardiaque de la voisine d'à coté qui collait depuis des années ses timbres postes périmés.
Je jubile et je crie contre la porte qui me plante sa poignée dans le dos. Je me mets à rigoler.

08:25 de la flute.

J'ai envoyé valser mes habits qui s'accouplent comme des blaireaux sur le bas de la porte. Je shoote dedans pour cesser leur mascarade. Ceux-ci se mettent à pleurer quand la machine à laver ouvre son tambour battent pour un flirt avec eux lors d'un mistral gagnant. Devant mon lavabo, je tourne les robinets en chrome qui laissent couleur une eau encre de chine parfumée à la fleur d'oranger.
Pendant ce temps, là, j'ouvre mon colis rose enrubanné d'une multitude de floches en soie calfeutrée. Dedans un tas de cosmétiques au pétrole et liquides visqueux qui me regardant en ricanant.

09:00 de la butte.

Le lavabo fissuré est rempli d'eau noire ou flotte un tas de cheveux longs formant une pomme d'amour. Les flacons ouverts sentent le périme mais je m'applique à en enduire mon visage comme indiqué dans la publicité. Je pense intérieurement dans ma bulle antisismique La radio se met en marche comme programmée par la fée logis. Le tintamarre infernal fait appliquer devant l'immeuble un lapin blanc à l'air blafard. Quelqu'un sonne à la porte. Un cri retenti. Je m'en moque. La voisine d'à coté n'a qu'a s'occuper de cela. Le pétrole sèche sur mon visage et une odeur de brulé se marque sur mon faciès.

09:10 de la truffe.

Le téléphone sonne et…le jour se courbe.
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