Là haut dans le coffre.

Publié le par Aplapsie

Je suis arrivé aux pas de porte vermoulue du grenier, j'ai placé la clé dans la biscornue porte.
Le plancher craquait comme du schiste, Le gris-d'eau lacéré par l'enfant-chat sombrait dans l'agonie. Il flottait dedans comme odeur de renfermé. La poupée-chat dansait dans sa cage, balbutiant un tas de mots peccamineux a l'encontre du soldat-plancton. Les mange-mites dansaient à profusion dans la poussière de zombie qui suffoquait de sa frénésie excentrique.
J'ai supplié a genoux devant le coffre aux jouets qui ne souffrait pas. Beuglé à en briser mes cordes. Quand oh là dans l'intersites de l'œil-de-bœuf, j'ai vu dans la corniche la clé du coffre qui ne s'ouvrait qu'à neuf heures.

A neuf heures, le coffre s'éviscérait, le tocsin de la pendule l'avait averti. Il y a avaient mes soldats en bois de plomb qui pleuraient leur bille. Mes crayolas étaient fondus, mon puzzle fourmillait en partant dans tous les sens. Mon doudou effiloché s'agrippait au bois de ses serres servitudes. Tout vivait dans le coffre aux jouets. Dans le fond les billes titillaient la lassitude des gens, les cahiers entachés tourniquaient de leurs prémices d'écoliers. A l'entour tout tournait de tous les cotés. La poussière acidifiait l'air. Les journaux périmés se falsifiaient comme des châteaux de sable. Tout s'étirait de partout dans le coffre. Les lattes jachères explorent. J'avais du trop regarder le coffre, Mon cerf volant s'était accroché à mon dos décadent. J'en fus avalé.


Tout est retombé dans le grenier. La clé s'est brisée. Tout est refermé. Ma mémoire est bloquée. Tout est scellé dans le grenier. L'horloge reste coincée à 08:59. Je ne peux plus me dépêtrer du monde des adultes dans lequel je suis tombé. Ce n'est pas du tout édulcoré.

Publié dans Cheval dada

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